Sentir les portes se refermer devant soi et se dire :
Mon instinct s'est évanoui, il ne reviendra pas c'est fou
J'ai eu ma deuxième chance en míªme temps
L'attente a été longue, très longue et stressante
J'ai brulé mes plus belles années comme ça, mais bon me voilí ...
Quand j'ai vu passer le premier train
De ma life, sous mes yeux, j'ai réalisé : il était déjí loin
J'entends encore la loco' qui sonne
Il s'est évanoui í l'horizon, évaporé avec tous mes diplômes
J'avais déjí du mal í assumer l'appart'
Et les courses, j'aurais bien eu besoin d'une autre carte
Chance ou hasard, un coup de pouce, pas d'épaule
Que ma souris et moi on puisse quitter ce trou í rats
S'entraîner avec nous, trop de regrets dans les pommes
Tout le monde souhaiterait voir refaire les traits
Que la destinée a dessiné, décidé í changer
On attend la deuxième chance comme la pluie au Sahel
Les jours nous semblent 'íªtre qu'un funeste manège
Pourtant la vie 'est pas un tribunal
Tout effacer ne serait pas plus mal
J'ai les souvenirs qui s'animent au fond de mes yeux
Quand la nuit me dit que ça 'ira jamais mieux
Les mains s'ouvrent et se tournent vers les cieux
Moi aussi j'ai été enfant : j'ai pleuré et j'ai ris
Quand la malchance a dessiné une drôle de série
L'air s'est raréfié, j'en ai pris une goulée
Et me suis débattu dans tous les sens pour ne pas couler
Irascible, caractère inégal, normal
Si on sombre dans la parano de l'illégal
Les jours se ressemblent, y'a rien qui dépasse
Les emmerdes sont de briques, y'a rien qui les casse
Et on fredonne ces mots : « Y'a rien qui les efface »
La belle vie me doit une prochaine danse
Aller ailleurs pour que mon air change
Que je souris, que ma colère flanche
Mon dieu (mon dieu) j'aimerais bien avoir ma deuxième chance
A tous mes soss' qui ont tenu ces murs
A mes côtés, impassibles, vigilants, quand l'hiver était dur
Cette ville nous appartient plus qu'í tous ces richards
Tous ces aigris et ces vieux pleurnichards
Les rues portent leurs noms, les briques portent les ôtres
Rien í battre des hipsters et ces lieux qu'ont la côte
J'étais lí oí¹ il en faut pour rester en vie
í‰quipe de France bitumeuse, brille les yeux dans le gris
Le temps a fait que mes genoux plient
En pleine foríªt d'ennui j'ai du creuser ma place, facile