Face \u00c0 La Mer
On ne choisit ni son origine, ni sa couleur de peau
Comme on ríªve d'une vie de château, quand on vit le ghetto
Naître l'étau autour du cou comme Cosette pour Hugo
íŠtre en treillis dans le conflit et prier le Très Haut.
Fils du C-O-N-G-O cette haine j'ai au
M-I-C-R-O j'ai l' poids des mots
Sortir d'en bas, ríªver de déchirer ce tableau
Fait d'armes, de larmes,
Fait de sang et sanglots.
Face í la mer
J'aurais dû grandir
Face contre terre
J'aurais pu mourir
Je me relève
Je prends mon dernier ríªve
Tous deux la míªme dalle
Et tous deux déçus
Je prends mon dernier ríªve
La sécheresse sur une terre oí¹ on ne cesse de semer
Tristesse dans des yeux qui ne peuvent pleurer
J'ai beaucoup de ríªves lointains, je me suis tant rebellé,
J'ai bu beaucoup de baratin et ça m'a trop saoulé.
Dans la vie y a les tapes au fond et les tapes í côté,
Les "T'as pas un euro?" ou la tape í l'arrachée,
Y a l'Etat, les R.M.istes, les "T'as qu'í taffer"
Si t'es en bas faut cravacher, t'as qu'í pas lâcher.
T'as pas connu ça toi, l'envie d'empocher les patates,
íŠtre í gauche droite face í la mer loin des galères.
T'as pas connu ça, l'envie de t'en sortir distribuer des patates
Des gauches droites avec un air patibulaire
Face í la mer
J'aurais dû grandir
Face contre terre
J'aurais pu mourir
Je me relève
Je prends mon dernier ríªve
Tous deux la míªme dalle
Et tous deux déçus
Je prends mon dernier ríªve
Face í la mer
C'est toi qui résistes
Face contre terre
Ton nom sur la liste
De tout ton íªtre
Cité í comparaître
C'est l'histoire de cette plume qui s'étouffe dans le goudron,
D'cette matière grise dont le pays 'a pas fait acquisition,
On se relève, on repart í fond, on vise le Panthéon,
J'en place une í ceux qui en ont, qui ríªvent consécration,
La dalle la niak, je l'ai comme mes potes l'ont
On veut toucher le ciel étoilé sans baisser le pantalon.
Trop peu bonnes fées et trop de cendrillons.
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Face í la mer
J'aurais dû grandir
Face contre terre
J'aurais pu mourir
Je me relève
Je prends mon dernier ríªve
Tous deux la míªme dalle
On est tous deux déçus
Je prends mon dernier ríªve
Tous deux la míªme dalle
On vise tous deux au-dessus
Je prends mon dernier ríªve
On ne choisit ni son origine, ni sa couleur de peau
Comme on ríªve d'une vie de château, quand on vit le ghetto
Naître l'étau autour du cou comme Cosette pour Hugo
íŠtre en treillis dans le conflit et prier le Très Haut.
Fils du C-O-N-G-O cette haine j'ai au
M-I-C-R-O j'ai l'poids des mots
Face í la mer
On veut tous grandir
Calo-Passi
Trop jeunes pour mourir