dans la cour il 'y a plus rien
plus ces balles un peu molles
qu'on 탩crasait sur des murs mitoyens
íƒ des grands-m탨res presque mortes
criant íƒ qui voulait l'entendre
fourr탩es dans de mauvais destins
que la vie que l'on tient par la main
탧a d탩borde
sans avoir dig탩r탩 le festin
dans la cour il 'y a plus rien
plus ces jeux sans fracas
plus ces rires de vauriens
il 'y a que des b탢tisseurs de remords
de la chair íƒ emploi
d탩jíƒ soucieux de leur sort
on 탩gorge
on 탩gorge
car il faudra bien courir ces dames
il faudra bien s'ouvrir les veines
pour dire les mots qui vous tannent
en oubliant les parents qui vous aiment
il faudra bien se construire
sans oublier de penser íƒ terme
et puis se serrer la ceinture
puisqu'il faut arr탪ter les bretelles
on apprendra des phrases assassines
qu'on sortira les soirs de malaise
et puis se noyer dans l'estime
de gens qui vous saignent
dans tous les cas
on en fera des ratures
et líƒ on sera grands
il 'y a plus ces ma탮tresses bien en chair
et leurs l탨vres p탩dagogues
qui nous apprennent comment faire
avec nos mains d'enfants
pour oublier nos m탨res
toujours un peu trop aimantes
et qui savent pourtant tr탨s bien
mieux vaut ne pas jouer dans la cour des grands
refrain