C'est í peine l'aurore
Et je tombe du plume
Mon amour dort encore
Du sommeil de l'enclume
Je la laisse í ses ríªves
Oí¹ je ' suis sûrement pas
Marlon Brando l'enlève,
Qu'est c' que je foutrais lí ?
Sur un cheval sauvage,
Ils s'en vont ridicules
Dehors y a un orage,
Y sont mouillés c'est nul!
Moi j'affûte mes gaules
Pour partir í la píªche
Musette sur l'épaule,
Saucisson, bière fraîche
Quand le soleil arrive,
Mon amour se réveille
Le cÅ“ur í la dérive,
Les yeux pleins de sommeil
Téléphone í sa mère
Qu'est sa meilleure amie
Paroles éphémères
Et tous petits soucis
J'aimerais bien entendre
Ce qu'elle dit de moi
C'est sûrement très tendre,
Enfin bon, j'entends pas
Moi je plante mon hameçon
Tout en haut d'une branche
Je tire sur le nylon,
Me ruine une phalange
Le jour avance un peu,
Mon amour se maquille
Un Å“il et puis les deux,
C'est futile mais ça brille
Qui veut-elle séduire,
Je suis míªme pas lí
Je me tue í lui dire
Qu'elle est mieux sans tout ça
Que ses yeux sont plus clairs
Quand ils sont dans ma poche
Que vouloir trop plaire
C'est le plaisir des moches
Moi je sors une truite
D'au moins cent vingts kilos
J' l'ai pitié trop petite,
Je la rejette í l'eau
Il est midi passé,
J e reviens les mains vides
Trop de vent, pas assez,
L'eau était trop humide
Alors je rentre chez moi
Triste comme un menhir
Et personne 'est lí
Pour m'entendre mentir
Mon amour est partie,
Est partie pour toujours
J'ai perdu mon amour
Et j'ai perdu ma vie
J'emmènerai dimanche
Si je peux la gamine
S'emmíªler dans les branches
A la píªche í la ligne
J'emmènerai dimanche
Si je veux la gamine
S'emmíªler dans les branches
A la píªche í la ligne